Muriel Crébassa prend le relais sur la branche…
Quelle est la place de la photographie dans votre vie ?
Elle devient de plus en plus importante, depuis peu de temps finalement, avec plusieurs tentatives antérieures, mais la crainte de ne pas pouvoir intégrer la technique m’avait fait lâcher prise… Et puis j’ai fini par me lancer, un peu plus sérieusement. Même si ça reste un loisir, c’est un espace d’expression assez fondamental en ce moment. Je me suis sentie en place d’observatrice depuis toute petite, mais passive, le fait d’essayer de figer ce que j’observe me permet d’une certaine manière de me sentir d’avantage dans l’agir, et de verbaliser un certain regard sur les choses ou les gens, sans passer par les mots. Par ailleurs c’est un support génial pour relâcher la pression du quotidien, m’évader, et être dans l’échange aussi. Regarder les photos des autres m’amuse, ou pas, me parle, ou pas, en tous cas, j’aime y chercher différents niveaux de lecture.
Quelle est l’histoire de votre photo (G7-723, Couper les ponts) ?
Une balade du dimanche en bords de Seine, dans la suite de l’expo « Photoquai », nous traversons le pont pour rejoindre le palais de Tokyo et je vois la phrase taguée au sol. Ca m’a fait comme un coup au cœur, le symbole était joli, je trouve. Par contre, je n’avais pas le bon objectif pour obtenir l’effet souhaité, je suis un peu déçue de ne pas avoir pu prendre cette scène avec un champ plus large, tout en restant à proximité de l’écrit.
Quelle connexion avec celle de la génération précédente (G6-241, Un pont trop près d’Antoine Drouart) ?
Le « pont », le « lien », la relation entre deux personnes… La photo précédente parle de la question de la distance, je l’ai entendu comme la question de la distance relationnelle, c’est de cela que je parle aussi avec ma photo. Trop près, trop loin…